samedi 22 octobre 2016

Au fond d'une culotte



Étourdie, mortifiée, les cheveux pris dans le zipper, j’avance pourtant, l’épicerie urge. Comme il serait bon de gueuler par en-dedans, un bon coup, une bonne fois pour toutes! Ah, oui! Pourquoi non? Parce que la haine non seulement celle que l’on projette mais aussi celle que l’on se garde ne salit que soi? Foutaise! Moi, je veux un bon gros vomi à se rouler dans la bouette. J'ai l’écoeurantite exigüe comme une odeur de savon sans nom. Je revendique mon ARK à moi. Je veux congédier la Mylène à lunettes roses qui passe son temps à improviser des soleils en rafales comme une conne. Et si je le faisais, han? Qu’est-ce que ça ferait? La réponse comme une énigme au fond d’une culotte. Ce n’est pas moi qui saigne, non. Mais tout le monde autour avec son envie de pleurer mal assumée dans une file au bout de la caisse 4. 

Demain recommencera à coups de fleurs sur l’impatience, la cruauté, la vie. Le monde se rouvrira à moi avec splendeur et mystère dès tantôt, peut-être. D'ici là, que ma peau s’humanise dans la sueur du jour, avec juste ce qu’il faut de douceur pour que l'écriture jaillisse.