vendredi 30 septembre 2016

Kamel Daoud, Meursault, contre-enquête

Prix Goncourt 2015. Traduit en une trentaine de langues. J'ai terminé ma lecture ce matin. Mon exemplaire est truffé de notes, un petit mot, un coeur asymétrique, des étoiles, quelques points d'exclamations. C'est un livre sur l'Arabe tué par le personnage de Meursault dans l'Étranger de Camus. M'exprimer sur le contenu ou même sur la forme ne m'intéresse pas ici. Je suis assise dans mon lit, un oursin vient de me pousser dans la gorge et je ne peux pas être certaine que ceci n'est pas lié à cela. J'ai joué le jeu du narrateur, me suis laissée piéger. Ce livre s'adresse à moi personnellement, politiquement, humainement, viscéralement. En tant qu'artiste et étudiante au Ph. D., je ne peux qu'être enivrée de fierté : j'ai appris à lire le livre d'une certaine manière, en le faisant pencher de côté comme pour en faire tomber les détails invisibles.

Et vivement que nos sociétés reconnaissent davantage l'importance de l'imaginaire dans la vie des humains.

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